Le parcours d’apprentissage en CM2 : février/mars.

les élèves ont eu la surprise d’accueillir une nouvelle élève en mars: Yu. Sa culture, son parcours d’ écolière dans un autre pays sont autant de richesses pour ses camarades qui l’ont rapidement intégrée, lui permettant ainsi de prendre rapidement sa place dans un groupe déjà constitué.

En langage mathématique

Objectifs :

Repérer son niveau d’acquisition dans les notions travaillées pour construire sa progression dans l’apprentissage.

Etre capable de poser des calculs (X et /) de nombres entiers et décimaux.

Affiner un raisonnement en explicitant clairement sa démarche de résolution d’une situation problème en précisant (au travers des outils de la langue et/ ou d’un schéma) le choix d’un calcul.

Etant entendu que ces notions (calculs posés) ont déjà fait l’objet d’apprentissages en classe de CM1,  la disparité des niveaux observée dans l’acquisition a nécessité la mise en œuvre d’itinéraires personnalisés.

Chaque élève avance ainsi à son rythme. Les besoins repérés amènent  l’ enseignante à travailler avec des nombres très restreints d’élèves pour intervenir sur les différentes étapes de l’apprentissage, pendant que les autres effectuent leurs tâches en autonomie.

L’ enseignante est aussi amenée à guider celui qui en éprouve le besoin,  à repérer son niveau d’acquisition dans la notion avant de « le lancer » dans la réalisation de sa tâche.

Il sera ensuite amené à s’auto-évaluer avec les outils mis à sa disposition.

Il a été observé que l’élève prend mieux conscience de ses erreurs, de leur nature  et qu’il est davantage motivé pour les rectifier dans l’immédiateté. 

 En français: langage écrit (lire, écrire)

Objectifs 

Comprendre le sens d’un extrait d’œuvre de littérature de jeunesse appartenant au genre BD, à partir :

De l’utilisation du temps et de l’espace (au travers de l’emploi des temps verbaux, des indicateurs de temps et de lieu).

Du symbolisme: emprunts à la mythologie.

Différentes formes de regroupement (libres ou guidées ;  en groupes de travail, en coopération, en binômes) sont privilégiées pour tenter, au travers des échanges,  de favoriser la collaboration pour co-construire le sens donné à l’extrait travaillé.

Les élèves qui ne souhaitent pas travailler en groupes effectuent leurs tâches, seul.

Un canevas de réflexion est proposé par l’enseignante.

Le élèves sont amenés à réfléchir à la façon dont un auteur fait des choix verbaux (l’imparfait ou le passé simple ; le plus que parfait) pour l’aider à discerner les différents moments du récit, pour l’aider à hiérarchiser les informations en premier et second plan pour révéler la compréhension que l’auteur veut que le lecteur fasse de son  récit. Autant d’étapes qui vont les guider vers l’interprétation.

Cet éclairage permet aussi de travailler la notion de point de vue en art (en littérature mis en résonance avec la notion de « focale en œuvre dans la photographie et le cinéma).

Une fois cette investigation faite, des échanges collectifs visent à élaborer une construction collective du sens donné à l’extrait d’oeuvre, à partir des entrées travaillées.

Les élèves entreront ensuite dans une phase d’appropriation non plus du fond mais de la forme. Ils réaliseront des exercices d’entraînement liés à l’emploi des temps verbaux.

La manifestation du temps et la représentation de l’espace dans un récit constituent le deuxième volet de l’apprentissage. L’usage des indicateurs de temps et de lieu comme révélateurs du sens à donner à l’histoire a été longuement travaillé. Repérer leurs manifestations dans d’autres récits,  finit d’initialiser la notion de circonstance de temps et de lieu.

La construction  de la BD a amené à un travail de repérage et d’explication des symboles présents dans l’œuvre dans leur référence à la mythologie (thématique abordée dans les 3 classes du cycle 3 sous différentes entrées).

L’occasion d’aborder les règles de construction qui régissent l’écriture d’une BD dans ses contenus.

Rédaction

Raconter un récit littéraire appartenant au genre BD  ( 2 planches).

Objectifs

Passer de la posture du lecteur à celui d’auteur, en s’appuyant sur le traitement du temps, de l’espace au travers de l’emploi des indicateurs de temps, de lieu, des temps verbaux.

Révéler sa maîtrise des codes d’écriture liés au genre.

les élèves ont parallèlement voulu s’investir dans l’écriture d’une courte histoire sous la forme d’une BD, en groupes.

Les regroupements sont laissés à l’appréciation des élèves.

les consignes d’écriture sont les mêmes qu’en individuel, seul le format de la planche change.

Il est attendu des élèves qu’ils repèrent les compétences de chacun pour se répartir les tâches.

L’entraide est encouragée au niveau des groupes pour que les compétences repérées soient mises au service de tous.

Démarche: un pas vers plus d’autonomie

Dans les activités d’entraînements en français et en mathématiques, en rédaction,  le choix est donné à chacun de conduire ses activités  comme il l’entend dans un espace temps défini.

Les élèves bénéficient de 2 salles de classe contigües et peuvent s’installer dans l’espace qui leur semble le mieux approprié.

Les élèves questionnés sur la démarche d’individualisation en disent :

 » Moi j’aime mieux parce que je peux me débarrasser de ce que j’aime moins.

On est plus libres ».

On a plus de temps en petits groupes alors c’est mieux pour comprendre ».

On a plus envie quand c’est comme çà.

On voit qu’on y arrive à s’organiser .

On se voit avancer mieux. »

On est motivés en arrivant le matin.

On perd pas son son temps.

C’est bien de se corriger tout de suite, on voit mieux quand çà va pas.

Dans cette plus grande prise d’autonomie un point est encore à améliorer l’utilisation des ressources mises à leur disposition.

Réussir avec des outils est encore synonyme pour beaucoup de ne pas savoir faire seuls. 

Langage oral et culture littéraire

Objectifs

Acquérir des références du patrimoine littéraire passé ou présent.

Acquérir une expression orale aisée en adaptant son langage à l’auditoire.

Susciter l’envie de lire en s’adressant à tout type de lecteur.

Développer une posture de lecteur.

Marcel Pagnol a infiltré le cercle des lecteurs en herbe avec ses œuvres biographiques : « la gloire de mon père et le château de ma mère » présentées tour à tour par Maël et Corentin.

Outre l’intérêt suscité par leur discours,une référence à l’édition a été intéressante.

Youssef a présenté une réécriture d’un classique écrit par Goscinni. Une synthèse bien menée, un récit tout en rebondissement ont conquis le public.

Très éloigné de la lecture, Youssef a mené beaucoup e recherches pour répondre à la demande. Si l’entrée dans la lecture autonome était une tâche ardue, sa rencontre avec l’oeuvre présentée lui a permis de passer un bon moment et l’a entraîné dans un cycle qu’il veut poursuivre.

La réécriture du texte repérée par 2 élèves a permis aussi de prendre conscience que le recours à l’original était souhaitable pour convenir de la qualité de l’oeuvre.

Céleste a fait le choix pertinent d’un récit enchâssé dans d’autres récits. A priori facile, l’oeuvre a exprimé tout son caractère littéraire dans la symbolique mise à jour. Elle a su faire écho avec les œuvres préalablement étudiées.

Simon a présenté une œuvre du patrimoine dont il a su révéler l’intérêt dans un exposé clair, concis et bien mené.

Lisa a conquis son public avec l’incontournable Roahl Dahl qui aborde avec humour les relations intergénérationnels, quant à Sasha il a illustré le genre policier étudié en début d’année avec une oeuvre qui invite à lever le voile sur  des meurtres qui se seraient passés dans une crique….

Langage oral et domaines transversaux

Objectif

Rendre compte dans un langage correct, dans une forme adaptée,d’un sujet choisi.

Révéler sa maîtrise des  différents outils (numérique, toile).

Formaliser des supports simples pour garder la trace.

Les élèves se sont organisés en groupes, pour exposer à leurs camarades,  des sujets qui retenaient leur intérêt. Les familles ont très bien joué leur rôle de partenaire; si leur aide a été significative, les élèves ont su révéler un excellent niveau de maîtrise de l’exercice, une fois face à leurs camarades.

Jad Rayan,  Raphaël et Maël ont évoqué l’internet : son émergence, son impact sur l’activité des hommes, ses dangers.

Bien mené  dans la répartition des rôles, étayé, leur exposé a informé et interpellé la conscience de chacun.

Bien maîtrisé, le contenu a su apporter des réponses pertinentes à l’ensemble des interrogations.

Corentin et Simon ont présenté la tauromachie.

Avec assurance, ils ont décliné les différents temps d’une corrida au travers de l’attribution des différents rôles et la symbolique qui s’y réfère.

Parfaitement à l’aise, ils ont su dépassionner le débat pour rester dans leur objectif , celui d’informer.

Stéphane a donné dans une approche très scientifique,  dans un langage très élaboré,  les bases de la mycologie.

Parfaitement à l’aise dans un sujet très bien maîtrisé, il a su capter l’intérêt d’un auditoire de néophytes exposé à des termes savants.

L’ensemble des élèves a également bien réfléchi à la continuité  à donner à son contenu,  en proposant des quiz ludiques ou plus scolaires.

Les élèves ont même consenti à se prêter au jeu d’un écrit synthétique sur les champignons qu’ils ont remis « au maître en herbe, Stéphane ».

 Démarche: acquisition d’outils pour apprendre

Objectif 

Garder la trace des différentes présentations orales.

Au travers de ces différents travaux d’exposés oraux, les élèves ont amorcé l’apprentissage de la prise de notes.

S’interroger sur ce qu’il est pertinent de retenir, adopter un rythme d’écriture qui permet une rentabilité,  au travers notamment de l’appropriation des abréviations.

Langages artistiques

Objectifs

S’appuyer sur les œuvres appartenant au patrimoine (littérature et architecture) pour travailler le lire, le dire, l’écrire, la fonction symbolique.

Eclairer sa compréhension de la vie des hommes dans un temps donné au travers de l’étude de l’environnement proche (hôtel de Barras) et de l’étude de leurs représentations (mythologie et littérature).

Histoire de l’art: le symbolisme

Un travail de mise en réseau a révélé que des objets étaient souvent les médiateurs qui viennent symboliser, le passage d’un monde à l’autre. Le puits dans « Philémon  ou le naufragé du A »peut être mis en résonance avec le miroir dans « Alice au Pays des merveilles », la chaise dans la pièce de théâtre à laquelle ils avaient assisté en février.

Ils ont poursuivi la réflexion liée à la mythologie et la notion de point de vue en art, au travers de l’exposition des œuvres de Stéphanie Jabir, autour de son interprétation de l’odyssée.

De façon claire et explicite en partant de l’étude de l’œuvre que les élèves avaient étudiée, Stéphanie Jabir a éclairé sa vision de l’odyssée.

Le détournement d’objet comme matériau donné à l’interprétation de l’odyssée par Madame Jabir a interpellé les enfants. Comment un livre pour eux doublement sacralisé par son appartenance à la culture et au passé (édition ancienne)  a-t’il pu être marqué par des signes (traits, croquis) ?

Des échanges intéressants, riches et étayés entre l’artiste et les enfants ont permis de montrer comment la culture se construisait dans la rupture avec l’usage qui peut  être fait des œuvres (objet livre détourné) et la continuité (interprétation personnelle de l’œuvre de l’odyssée appartenant au patrimoine littéraire).

Patrimoine

S’appuyer sur les fondations d’un patrimoine né hier pour mieux comprendre aujourd’hui, c’est aussi le pari que nous avons fait en équipe d’école. Nous avions déjà abordé cet aspect lors de notre précédent article. C’est alors plutôt la chapelle qui avait été explorée.

Amener nos élèves des cycles 2 et 3 à acquérir des clés de lecture de l’hôtel de Barras qui abrite notre école est la deuxième activité qui a été menée  à son terme le vendredi 7 avril avec Madame Tavan

Ses compétences dans le domaine ont amené les élèves à s’approprier outre le vocabulaire lié aux différentes parties du bâtiment,  une compréhension des modes de vie des gens aisés. S’ils entrent de plein pied dans l’histoire de leur école, ils ont découvert au travers des éléments architecturaux, le travail des artisans d’art toujours visibles 2 siècles plus tard (gypseries, escalier en ferronnerie).

Au travers de documents d’archives, de l’observation directe, ils ont  ainsi  pu mieux appréhender la façon dont le patrimoine architectural  en se transformant,  révèle les modifications des modes d’existence des hommes.

Danse contemporaine: ateliers de pratique

Objectifs

Sensibiliser l’élève à l’art vivant au travers de la pratique (élève danseur), favoriser son accès au sens d’une œuvre par la fréquentation avec les œuvres, les lectures d’oeuvres.

Accéder à l’écriture d’un matériau chorégraphique (phrase dansée) en développant un rapport au corps aisé.

Développer des gestes dansés expressifs en utilisant ses émotions.

Comme leurs camarades de la classe de CM1/CM2, les enfants ont débuté la continuité de leur parcours dansé amorcé les années précédentes avec la compagnie Virgules et pointillés.

Après la phase d’échauffement , des consignes sont données aux élèves pour qu’ils expérimentent seuls puis en groupes de pairs.

La symbolique : passer d’un monde à l’autre tel qu’ils l’ont appréhendé a servi de prétexte à l’écriture de phrases dansées. Utiliser la  direction (verticalité et l’horizontalité) pour révéler le passage d’un état à un autre en s’appuyant sur ses émotions leur a permis de s’inscrire dans la démarche, d’abord seul puis en groupes.

Si les enfants sont placés en position de « danseurs », ils sont aussi amenés à partir de critères à lire la danse de l’autre. C’est ce que nous essayons de développer chez eux au travers du visionnage de spectacles dansés.

Une captation vidéo d’un spectacle chorégraphique mené avec un artiste a pu être ainsi analysé en classe.

Valeurs partagées

Importante pour les catholiques, cette période a aussi été le lieu du questionnement de tous dans le sens à donner à l’engagement.

Un jeune élève qui éprouvait quelques difficultés à surmonter des épreuves personnelles a réussi à dépasser sa peine en s’investissant dans une action caritative qui a forcé le respect de ses camarades et celui de ses enseignantes. Si l’initiative vient de lui, c’est avec les autres qu’il a envie d’avancer.

L’engagement encore à « donner un peu pour permettre à d’autres de vivre un peu mieux ». C’est la compréhension qu’ont révélé les élèves de la classe dans leur réflexion relative à l’opération « bol de riz ». Convivial et ouvert, ce temps, où tous les adultes de l’école se mobilisent avec les membres de l’apel pour se mettre à leurs service sous le regard des parents invités,  leur a plu.

Bonne fêtes de Pâques de la part des élèves, des 2 enseignantes.

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