Visite des Fonds Anciens de la Médiathèque Van Gogh (CM2 A).

Lors de cette dernière période, nous avons eu la chance de visiter les Fonds Anciens de la Médiathèque Van Gogh de la Ville d’Arles. Le Fonds Anciens se compose de 30000 ouvrages imprimés, 6756 ouvrages édités entre 1455 et 1811, 13 incunables, 269 cartes et plans, 150 cartes postales sur Arles, ainsi que de fonds spécialisés en littérature française et anglaise du XIXème siècle, fauconnerie, voyages, bibliophilie et de partitions musicales (manuscrites et imprimées, provençales et françaises).

La Conservatrice, Fabienne nous attendait dans la salle de réunion et avait préparé, pour nous les montrer, quelques-uns des trésors de la bibliothèque

Elle nous a expliqué que la plupart des livres les plus anciens provient de la bibliothèque de l’abbaye de Montmajour et a été archivée restaurée et classée, après la Révolution par un bibliophile arlésien, l’abbé Laurent Bonnemant.

L’abbé Laurent Bonnemant attaché au chapitre de Saint-Trophime est un érudit arlésien qui se consacra à l’histoire de sa ville, principalement à l’archéologie et l’histoire religieuse. Il constitua 200 manuscrits, composés de chartes originales, de pièces diverses et de copies, tirées des archives de l’archevêché et des abbayes. Il rédigea d’après ces sources, des études complètes sur la noblesse, l’archéologie et la religion à Arles. Ce fonds a été acquis en 1834.

La conservatrice nous a appris qu’avant l’invention de l’imprimerie au XV° siècle, les livres étaient écrits à la main. On parle alors de manuscrits. On utilisait des encres naturelles à base de charbon de bois, d’encre de seiche. On recopiait les livres sur de la peau de mouton le parchemin ou d’agneau le vélin. Parfois pour des livres très précieux et importants comme les bibles, on les enrichissait d’enluminures. Enluminer signifie mettre de la lumière. Généralement la première lettre du premier mot de la première page du texte était enluminée. Cela s’appelle une lettrine.

Fabienne nous a montré la Bible la plus ancienne conservée dans les fonds patrimoniaux, la Bible de Montmajour. Elle date du 3° quart du XIII° siècle.

Vous pouvez la consulter en suivant ce lien : https://fr.calameo.com/read/0000442853ac908677f84?page=2

Les chercheurs viennent souvent la consulter. Les enluminures sont très délicates et raffinées. Les couleurs permettent de la dater car avant le XIII° siècle on n’utilise pas le vert dans les enluminures.

Ensuite nous avons découvert les premiers livres imprimés que possèdent la médiathèque, on les appelle des incunables.

Ils sont imprimés sur du papier chiffon – fabriqué à base de morceau de tissu – ce papier est très doux et très souple, facile à relier.

Les illustrations de ces livres sont des gravures exécutées à partir d’une plaque de bois qu’on appelle xylographies. Le graveur grave en négatif l’image sur la plaque de bois, on enduit la plaque d’encre et on dépose la feuille de papier que l’on presse pour que l’encre s’imprègne bien régulièrement.

Fabienne était très contente car elle venait d’identifier, d’attribuer une date et un atelier d’imprimerie à un des incunables conservés dans les réserve. Il n’y a, à ce jour que 42 exemplaires de cet ouvrage dans le monde, deux sont conservés en France dont un maintenant à Arles.

C’est une découverte passionnante.

A la fin de la visite, Fabienne nous a dit que la Médiathèque conservait aussi des exemplaires de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert dont nous avons parlé lors de nos leçons d’Histoire.

Nous reviendrons les consulter … c’est certain !

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