Lors de cette dernière période, nous avons participé aux premiers ateliers proposés par le service du patrimoine de la Ville d’Arles.
Ces ateliers sont en lien avec le projet d’école qui veut faire découvrir le patrimoine culturel.
Sous la conduite de la médiatrice culturelle nous avons parcouru les rues du Centre-ville pour observer les façades des hôtels particuliers arlésiens et leurs transformations du XVI° au XVIII° siècle. Mais nous étions également à la recherche des monstres et animaux fabuleux qu’on retrouve sur les façades des maisons et monuments de la ville.
On les retrouve sur les frontons, dans les bandeaux, ou encore dans les mascarons.
Nous avons rencontré des taureaux, des griffons, des chimères, des sphinges, des amazones, des lions… Mais l’endroit, où nous avons observé le plus de créatures fabuleuses est, sans conteste, la façade de Saint Trophime et le cloître.

La classe découvrant les monstres antiques – théâtre antique.
Dans le cloître, la médiatrice nous a montré, sur les chapiteau, des sirènes, celles là même qui ont tenté de séduire Ulysse. Ensuite nous avons vu un Capricorne, mi-homme, mi-chèvre, des dragons que terrassaient des chevaliers, des monstres marins dévorant des bateaux. Enfin, de retour à la mairie, nous nous sommes assis pour écouter l’histoire de la Tarasque.

Les Monstres du rinceau peuplé du mur du theâtre antique
De retour en classe nous avons réécrit l’histoire de ce monstre :
Il était une fois une bête qui vivait non loin d’ici à Tarascon et qui effrayait ses habitants. La Tarasque hantait le fleuve en détruisant tout sur son passage.
Elle avait une tête d’ours large et ronde et se déplaçait grâce à ses quatre énormes pattes. Des poils de sanglier de couleur verte la recouvraient toute entière. Une carapace de tortue faite de larges écailles et de piques dures comme le fer recouvrait son dos.
Quand les habitants s’approchaient le long du Rhône pour laver le linge, la Tarasque les dévorait et disparaissait ! Ils avaient tout tenté. Désespérés, ils lui avaient donné des fleurs, de la viande… sans que cela ne change l’attitude de la Tarasque.
Un jour, une jeune fille, prénommé Marthe, arriva à Tarascon. Elle venait de loin et avait traversé toute la mer Méditerranée sur un radeau. Les habitants la mirent en garde de ne pas rester sur les bords du Rhône et de s’éloigner du rivage. Mais ayant déjà vécu mille et une aventures lors de son long périple et affronté bien des dangers, Marthe s’approcha tout de même du fleuve.
La Tarasque, alors décidée à croquer Marthe, ouvrit grand sa gueule. D’un calme absolu, la jeune fille leva le bras et lui ordonna de ne plus s’approcher. La Tarasque devint alors toute douce. Marthe lui mit son châle autour du cou et la promena dans tout Tarascon.
Les habitants chuchotaient à son passage. Trop craintifs et plein de rancœurs, ils finirent par se jeter sur la bête et la tuèrent !
La classe écoutant l’histoire de la Tarasque
Aujourd’hui, la Tarasque n’existe plus et Marthe est considérée comme une sainte. Pendant longtemps, les habitants de Tarascon eurent une représentation de Marthe dans leur maison pour se protéger.
On organise, à Tarascon, une grande fête pendant plusieurs jours au mois de Juin, pour se rappeler cet événement.
Vous pouvez voir un moment du défilé en regardant ce lien : http://www.tarascon.fr/fetes-de-la-tarasque.html
Ce premier atelier s’insère dans le projet « Contes et légendes ». En classe et lors des ateliers nous découvrons et étudions les principaux contes de notre patrimoine.
La Tarasque sur le livre d’Heures de Jeanne de Laval – épouse du Roi René – BNF