Développer la capacité d’écoute des enfants avec la musique (CE2/CM1).

«  A la recherche des Gounjous »

Les objectifs sont variés, le principe étant de donner l’envie d’écouter des œuvres musicales diverses (concertos, symphonies..)

Entendre et écouter sont deux activités différentes. Pour qu’un élève écoute véritablement, c’est-à-dire qu’il mobilise son attention, une motivation est nécessaire. Les Gounjous sont de minuscules personnages imaginaires tous caractérisés par un trait de caractère très marqué (le grognon, le gourmand, le distrait…). Ils sont timides et se réfugient dans des extraits musicaux pour ne pas se montrer.

Après voir écouté une histoire de Gounjous lue par l’enseignante, les élèves découvrent quatre extraits musicaux et devinent dans quel morceau se cache le Gounjou de l’histoire. Cet apprentissage est ludique et passionne les élèves. Le développement de l’habileté auditive en CE2/CM1 se fait notamment par le biais de cette activité musicale : reconnaitre un instrument donné, percevoir des nuances, produire des rythmes, reproduire des notes à la voix…

Les Gounjous sont dissimulés dans les partitions musicales de la classe, une fois par semaine ils sont dérangés par les élèves qui les retrouvent avec plaisir.

« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. » Albert Einstein.

Accompagner chaque élève vers un même apprentissage est une chose. Pouvoir le réaliser en tenant compte de tous les impératifs en est une autre. Cependant, il parait intéressant de poser un autre regard sur l’intelligence.

En CE2/CM1, nous avons engagé un travail annuel sur les intelligences multiples, les LAM (leçons à manipuler), la coopération et les émotions. Vastes chantiers qui ne manquent pas de susciter des interrogations…

L’année scolaire a donc débuté par l’écoute d’un conte dont le but a été d’expliquer aux enfants leurs différentes intelligences. Les neurosciences mettent en évidence que le cerveau évolue tout au long de notre vie. L’intelligence ne se présente plus comme un simple acquis inné et immuable, mais comme un capital à développer de l’enfance à la fin de sa vie.

Chaque découverte des neurosciences entre en jeu dans les apprentissages, dans la compréhension des mécanismes de la mémoire, de l’attention, de la motivation. Ainsi, le fait de connaitre ses élèves, leurs centres d’intérêts et leurs points d’appui tout autant que leurs points de fragilité permet de mieux penser l’accessibilité pédagogique.

Après avoir déterminé le profil des intelligences multiples de chaque élève, l’année scolaire sera rythmée par les différences de chacun pour grandir et apprendre ensemble.

Les élèves se sont identifiés à des personnages qui leurs ressemblent. Ils vont pouvoir s’appuyer sur leurs compétences, certaines, pour apprendre et travailler.

Ces différents profils identifiés permettent de varier les approches pédagogiques, les supports de travail et les entrées pour chaque apprenant, en prenant en compte les profils d’apprentissage et les besoins de chacun.

Ainsi, les élèves ont découvert depuis quelques temps, les leçons interactives (leçons à manipuler). Ils manipulent des feuilles à découper, colorient…

Ce côté ludique permet à l’élève de mobiliser ses connaissances pour les mettre en mot. Il prend plaisir à cette activité intellectuelle en mémorisant et s’appropriant les concepts.

Avant de coller les différents morceaux découpés, une discussion s’instaure de manière à faire émerger leurs connaissances. Les propositions des enfants sont validées ou pas.

Cette démarche permet la mobilisation de plusieurs intelligences. C’est un atout pour les différents styles d’apprenant :

– spatial (visuel) : une image vaut mieux que 1 000 mots

– kinesthésique (nombreuses manipulations)

– logico-mathémathiques (par l’organisation des notions)

– intrapersonnel (lorsque l’élève se parle à lui-même)

– verbo-linguistique (l’habileté à utiliser le langage afin de mémoriser ou comprendre les concepts).

La leçon à manipuler (LAM) n’est pas une fin en soi, mais une proposition pédagogique parmi d’autres.

Outre ces démarches, un travail autour des émotions et de la coopération a débuté. « Seul on avance, ensemble on va plus loin… »

         

         

         

Nous traverserons les saisons qui s’offrent à nous au gré de ces fils conducteurs.

Créer un climat de confiance, une franchise de relations permettant ensemble de se construire, la simplicité c’est être vrai avec les autres.

La simplicité, une des vertus vincentiennes à laquelle nous sommes attachés.

 

 

 

 

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