Mars / Avril en CM2.

L’un des objectifs prioritaires de l’école est sans aucun doute l’apprentissage de l’oral : comment s’exprimer devant un public ? quels mots choisir ? quel ton adopter ?

Afin de doter les élèves de CM2 d’outils de plus en plus précis en expression orale, les apprentissages dans ce domaine se sont poursuivis aux mois de mars et avril. L’accent a  été mis sur deux aspects : les capacités d’interprétation à partir de formes théâtrales et l’exposé.
Les élèves abordent des sujets issus de la vie quotidienne et doivent improviser un jeu théâtral. En amont, des critères sont définis pour permettre d’évaluer les prestations des élèves acteurs.
Dans le même temps, un travail méthodologique autour de l’exposé a été mené en classe, permettant aux élèves de se prêter à cet exercice. Un travail de réflexion en classe sur les représentations des élèves inhérents à l’exposé, (inspiré des expériences vécues dans les classes précédentes) a été mis en place. Les élèves exposent leurs avis spontanés en groupes, ils effectuent un travail de tri en questionnant ce qu’il est pertinent de retenir dans la cueillette d’idées.

Un questionnement est également mené sur la façon de susciter l’intérêt de ses camarades, à travers la présentation d’un thème général. En appui au cahier des charges établi en classe, les élèves s’organisent pour se regrouper, choisissent un thème à étayer et à présenter, notamment par le biais des outils numériques disponibles en classe. Un développement en classe donnera lieu à une évaluation de la performance par les autres élèves, et ce à partir du canevas de critères de réussite élaboré collectivement en amont.

Par ailleurs, les compétences discursives et argumentatives continuent d’être affinées et développées au travers des discussions à visée philosophique.
Ce travail sur la langue est prolongé  dans les tâches d’apprentissage spécifiques en grammaire. L’usage des connecteurs logiques devient plus automatique et leur identification vient étayer le sens des textes.

S’exprimer à l’oral, c’est construire des compétences linguistiques, apprendre à préciser sa pensée, à comprendre celle d’un auteur.
Savoir se saisir des différents outils de la langue a favorisé la précision de cette pensée en amenant les enfants à utiliser les compléments de verbe directs et indirects, les compléments de phrase et les adjectifs en position épithète ou attribut.

Les marques orthographiques des noms, des verbes dans les chaînes d’accord ont fait l’objet d’un travail de révision pour une appropriation de leurs règles.

Relater une visite d’exposition : celle de la Fondation Van Gogh, celle du musée Réattu exige qu’une rigueur soit donnée à la mise en mots. La lettre a servi de prétexte à ces apprentissages. Raconter ce que chacun a voulu garder des visites est plus motivant quand il s’agit de s’adresser à un alter égo,  pourquoi pas scolarisé dans une école de la région.

Savoir d’où l’on vient pour mieux comprendre demain : la visite du Musée de la résistance de la vile d’Arles a favorisé un travail de mémoire sur un moment important de notre histoire : la Seconde Guerre mondiale. Par la fréquentation de ce lieu et la rencontre des témoignages de personnages ayant été enfant en 1940, les enfants ont découvert des faits  liés à l’histoire de leur pays, mais aussi à l’histoire de leur ville d’ Arles. Autant d’éléments recueillis qui seront contextualisés dans un travail de rédaction d’une « une » de journal traitant de ce thème. Illustrés par des photos prises par les élèves eux-mêmes, ces quotidiens retraceront un aspect de la ville d’Arles sous l’occupation allemande.

Aiguiser son esprit critique et réfléchir à la notion de liberté.
A partir du recueil des représentations inhérentes à ce concept, les élèves  ont apporté une définition dans la confrontation des points de vue. Distinguer la liberté de pensée et la liberté physique est rapidement apparue, notamment au travers de la lecture d’une fable ancienne « Le loup et le chien ». Ce travail de réflexion a été prolongé par un questionnement sur la liberté d’expression : » qu’est-ce que la liberté d’expression » ? Pourquoi la préserver ? Est-elle présente dans tous les pays ? Leur capacité d’empathie a été sollicitée et facilitée au travers d’un jeu de rôle. Les arguments sont-ils identiques si je suis journaliste, dessinateur, député européen ou bien enfant d’un pays où cette liberté n’existe pas ? Le questionnement de cette problématique est venu éclairer leur rapport au monde et à l’actualité. Ils comprennent ainsi la responsabilité de chacun face à ces propos et mesurent les limites des réseaux sociaux. Nous retrouvons également dans ce travail le développement de leurs compétences discursives.
L’une des missions de l’école, est également d’accompagner les enfants dans la construction de leur identité. Ils apprennent à se connaître chaque année davantage. Leur vocabulaire s’enrichit, ils mettent des mots plus précis sur le monde qui les entoure, sur ce qu’ils ressentent. Dans la construction de cette identité, l’année de CM2 est une année charnière, à la frontière entre l’école primaire et le collège, et entre l’enfance et l’adolescence. La nécessité d’un travail scientifique sur le développement de l’homme s’est rapidement imposée. Un dialogue de confiance a été établi en classe. Chacun a pu poser ses questions de façon anonyme.
La connaissance de son corps se retrouve également dans les apprentissages menés en Education Physique et Sportive. Après plusieurs mois de travail sur la coopération et les jeux en équipe, c’est maintenant vers les activités athlétiques que les apprentissages se sont dirigés. Respecter son corps, ses capacités, être en compétition avec soi-même, non avec les autres, sont autant d’objectifs pour cette période. Par binôme, les élèves mesurent leurs progrès et se conseillent.

 

 

 

 

 

  

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